Julien - Digital Nomad
- Admin
- 3 oct. 2018
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 oct. 2018
Salut tout le monde, je m'appelle Julien. J'ai 34 ans et je suis dirigeant de la société DigiLink.
Où es-tu parti et combien de temps ? Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Depuis 20 mois j’ai opté pour un style de vie nomade : Digital Nomad, je parcours le monde au gré des opportunités et des envies, le tout en travaillant à distance.
Les destinations que j’ai visité au cours de cette aventure : Chine (Continental et Honk-Kong), Russie, Géorgie, Arménie, Hongrie, République Tchèque, République de Slovaquie, Autriche, Allemagne, Espagne, Belgique, Royaume-Uni, Portugal, Île Maurice, Île de La Réunion ...
Il y a donc eu une majorité de pays Européens. Étant de la génération “auberge espagnole” et Européen convaincu, le Brexit a été un choc pour moi, je me suis mis en tête de visiter les 27 pays de l’Union Européenne d’ici à 2019.
Mes voyages sont souvent motivés par la volonté de rencontrer les gens, leur cultures, et voir - un peu - le monde de leur point de vue.
Pourquoi es-tu parti ?
Avant tout parce que j’ai toujours été curieux au sens large, ainsi voyager, découvrir était une évidence. Pourtant à 30 ans passés, je n’avais toujours pas visité grand chose, je reportais toujours mes envies d’ailleurs pour ce qui me paraissait alors être de bonnes raisons.
Et puis un matin de Février 2017 (un jour sans, qui faisait suite à plusieurs autres jours dans la même veine), je me suis autorisé à penser à ce que je pouvais changer dans ma vie (personnelle et professionnelle) pour qu’elle me ressemble un peu plus et pour éviter de me réveiller un jour de plus à me demander pourquoi ce jour ressemblait tellement aux précédents.

Comment as-tu trouvé cette opportunité ?
Étant mon propre patron, dans le secteur du digital, j’ai réalisé que je pouvais voyager sans pour autant changer d’activité, il me fallait juste “l’adapter”.
Assez rapidement ce fut fait, et après un premier séjour en Asie je me suis rendu compte que le digital nomadisme était une solution pour moi d'allier envie de voyage et soif entrepreneuriale.
Peux-tu résumer rapidement en quoi consistait ton voyage ?
Je ne me perçois pas vraiment comme un “touriste”. De manière générale j’essaie de rester plusieurs semaines dans le même coin afin de vivre un peu comme un “local”.
Ainsi mes journées sont généralement des journées ordinaires mais “ailleurs”, je travaille régulièrement depuis des cafés/restaurants ou espaces de coworking.
Et certains jours, je me transforme en pur touriste à la découverte des “must-see” environnants. Mais le plus souvent, je marche et je laisse le hasard me dévoiler les environs.
As-tu rencontré des difficultés lors de l’organisation et au cours de ton voyage ? Et si oui lesquelles ?
Compte-tenu de mon statut d’entrepreneur et mes clients étant majoritairement à l’île de la Réunion, le plus dur a été de m’organiser pour assurer la continuité de l’activité. Encore à ce jour, c’est la partie la plus complexe.
Concernant les voyages en eux mêmes, je n’ai pas tellement l’impression d’avoir rencontré d’immenses difficultés. Il y a eu bien sûr des rush de demande de visa, des problèmes de communication dans des endroits où peu de gens parlaient anglais, et puis ce jour où je me suis vu refuser l’accès à bord de mon avion pour Moscou ... Un surbooking déguisé en no-show par la compagnie. (J’étais arrivé à l’aéroport 4h à l’avance)

“Embarquement”, mais non je n’ai pas pu embarquer...
J’ai alors dû prendre un second billet à mes frais, et le soir même j’étais sur la Place Rouge.
Ah oui il y a aussi eu quelques problèmes de cartes bancaires bloquées (plafond à l’étranger, blocage de sécurité, etc) qui m’ont valu quelques moments épiques, notamment en Chine.
Quels conseils pourrais-tu donner aux étudiants qui souhaitent partir mais qui rencontrent quelques peurs ? “Partez !”
Il y a des peurs légitimes et salvatrices qui imposent de la préparation. (Éviter par exemple de voyager dans les zones interdites par le ministère des affaires étrangères, avoir une assurance rapatriement, se faire vacciner, etc) Pour le reste, les peurs liées à la langue, le dépaysement, la santé, les amis et la famille qu’on laisse derrière, etc... ne doivent pas vous freiner.
Et puis une fois qu’on est sur la route, ces peurs s’évanouissent.
Comment ça s’est passé aux niveaux : financier, santé, culturel, sécurité, style de vie ?
Financier : Étant à mon compte j’ai pu préserver mes revenus, ce qui aide beaucoup.
N’ayant plus de frais de logements (et taxes associées), j’ai libéré ce budget pour me loger lors de mes voyages. Et surprise, la plupart du temps, je dépense moins pour me loger en voyage que lorsque j’étais sédentaire. Bien entendu il y a des destinations où ça n’est pas le cas tel que Hong-Kong, ou Londres, mais au prix de quelques concessions sur le confort, on peut là aussi loger pour pas cher (Hostel ou hébergement éloignés du centre, etc) voir même gratis (Couch Surfing, etc).
Santé : Jusqu’alors je n’ai pas eu à fréquenter d’établissement de santé lors de mes voyages. L’important je pense est de s’assurer des conseils sanitaires avant de partir (vaccination, précautions à prendre, ...). Et en cas de gros pépin, les assurances de rapatriement/santé sont généralement là pour prendre le relais.
Culturel : Il y a eu bien entendu du dépaysement culturel, et ça tombe bien c’est ce que je cherche. J’ai découvert beaucoup de style de musique, d’arts, d’Histoire, etc... et également beaucoup de différences de mode de pensées, notamment en Russie où j’ai pu avoir des conversations aussi déroutantes qu’enrichissantes.
Sécurité : Je ne me suis jamais senti en danger. Je pense que la vigilance en voyage doit être la même que celle que l’on a en France. Je module généralement ma vigilance en fonction des conseils des locaux et de notre ministère des affaires étrangères.
Style de vie : Les meilleurs moments de mes voyages sont probablement ceux où je me suis dis “tiens, c’est inhabituel” et finalement il y en a eu très peu. Le monde s’occidentalise à marche forcée, ce qui a ses avantages mais aussi ses inconvénients.
Parmi mes prochaines destinations, les pays plus susceptibles de présenter des styles de vie différents m’attirent particulièrement.
Et si ton expérience était à refaire, sauterais-tu sur l’occasion ?
Au moment où j’écris ces lignes, je suis à Tbilissi la capitale de la Géorgie, l’aventure continue ! ;-)

Un des moteurs de mes voyages, les découvertes culinaires. Ici mon plat du jour, “Racha Ham” et “Lobio” (ლობიო / haricots) une spécialité de l’est de la Géorgie.
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