Shanice - Londres (Royaume-Uni) & Muizenberg (Afrique du Sud)
- Admin
- 12 nov. 2018
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 nov. 2018
Je m’appelle Shanice, j’ai 24 ans et je suis en master management à KEDGE Business School de Bordeaux.

Où es-tu partie et combien de temps ? Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Je suis partie à Londres pour un stage en marketing pendant 7 mois. Je voulais avoir une expérience professionnelle à l’international sans être trop loin de la France. Et je suis ensuite partie faire du bénévolat à Muizenberg en Afrique du Sud pendant 2 mois.
Pourquoi es-tu partie ?
À Londres je suis partie pour y réaliser un stage. Quant à l'Afrique du Sud, je suis partie parce que j’avais envie de découvrir une partie du pays qui me faisait envie depuis longtemps déjà. Je ne voulais pas le visiter en mode touriste, j’avais vraiment envie de découvrir la culture du coup je me suis engagée dans une association locale.
Comment as-tu trouvé cette opportunité ?
Londres : J’ai adoré vivre à Londres ! Il y a tellement de choses à faire. Je ne sais plus qui disait, si vous vous ennuyez à Londres, c’est que vous vous ennuyez de la vie ... Eh bien ça a confirmé le fait que je voulais vraiment vivre dans cette ville plus tard.
Afrique du Sud : Comme je l’ai dit c’était vraiment une super opportunité pour parler avec des locaux et connaître la réalité de la région de Cape Town et Muizenberg.
Peux-tu résumer rapidement en quoi consistait ton voyage ?
À Londres, j'étais en stage chez Gallinée Skincare en développement produit.
En Afrique du Sud, il s'agissait de bénévolat associatif dans une école à Muizenberg, à 20 minutes de Capte Town. Je me suis en fait engagée dans une association locale qui essaye d’aider le système éducatif dans les bidonvilles de Muizenberg. J’ai vraiment eu envie d’être utile et comme j’adore les enfants, c’était une super opportunité pour moi !
As-tu rencontré des difficultés lors de l’organisation et au cours de ton voyage ? Et si oui lesquelles ?
Londres : La plus grosse difficulté c’était de trouver un logement. J’ai d’abord atterri dans un appartement insalubre à un loyer exorbitant. J’ai réussi à changer d’appartement sans frais. Ça a été la difficulté majeure : trouver une colocation. Je n’ai pas eu ce problème avec mon agence immobilière, mais je sais que parfois les agences demandent un garant anglais, travaillant et vivant en Angleterre. La solution pour éviter ça, c’est d’avancer 6 mois de loyers. Heureusement, j’ai réussi à trouver une agence qui accepte les garants internationaux. Mais il faut bien chercher et ne pas hésiter à refuser.
Afrique du Sud : Je n’ai pas rencontré de difficultés majeures. J’avais économisé avec le salaire de mon stage pour pouvoir financer mes deux mois de voyage et j’ai eu de l’aide de ma famille via une cagnotte.
Quels conseils pourrais-tu donner aux étudiants qui souhaitent partir mais qui rencontrent quelques peurs ?
Il ne faut pas hésiter à foncer. Bien sûr, il y aura des hauts et des bas mais justement ça aide à forger notre personnalité. C’est très enrichissant personnellement : au niveau des rencontres, de la culture etc. On devient plus autonome en vivant à l’étranger et on se découvre certaines capacités que l’on aurait pas développer si on était pas sorti de sa zone de confort.
Comment ça s’est passé aux niveaux : financier, santé, culturel, sécurité, style de vie ?
Londres : Au niveau financier, je ne vais pas mentir c’était un petit peu compliqué. À cause notamment des loyers exorbitants pour des colocs et les transports en commun, mes parents ont dû m’aider. Heureusement, j’étais bien payée pour pouvoir faire les courses (ce n’est pas plus cher qu’en France en soit).
Je n’ai eu ni problème de santé ni de sécurité fort heureusement. Je n’avais pas vraiment anticipé le facteur santé, mais il existe des assurances internationales et c’est très facile de consulter un médecin en Angleterre. Par exemple, il y a des plateformes comme Qare qui proposent de vous mettre en relation avec des médecins français pour les expats.
Au niveau culturel et style de vie, j’ai adoré Londres. Il y a un melting pot assumé là bas qu’on ne retrouve pas partout. Du coup tu peux apprendre de différentes cultures sans vraiment voyager. C’est pour ça que le Brexit me déprime un peu quand je vois le contraste de mentalités entre l’Angleterre profonde et Londres qui est un peu un "ovni". Beaucoup de gens disaient là bas "Londres c’est pas l’Angleterre". C’était pas du tout péjoratif.
Afrique du Sud : Au niveau des finances, j’ai pas mal dépensé en étant là bas mais c’était mon choix (j’avais vraiment envie de visiter pleins de choses, de faire des soirées etc). Sinon au-delà de ça, je n’ai pas trouvé l’Afrique du Sud excessivement chère. Au contraire, on peut avoir une super qualité de vie en ne dépensant pas beaucoup d’argent. Et puis en tant qu’étranger, il y a beaucoup de choses à voir qui sont gratuites ou très peu chères (les randonnées, les jardins, la visite de Robben Island etc.). Finalement même les airbnb et les hôtels ne sont pas très chers comparés à la prestation de services.
En fait le bémol de l’Afrique du Sud c’est la sécurité. Heureusement, moi j’étais toujours bien encadrée par l’association pour laquelle je travaillais. Ils nous ont dit dès les débuts le comportement à adopter pour éviter d’attirer le danger (porter son sac à dos sur le ventre, garder les mains dans ses poches, ne pas se laisser approcher par des passants qui essayent de te faire une accolade pour te subtiliser ton téléphone, ne pas marcher seul dans les rues quand il fait nuit même s’il est 18h).
Au niveau de la culture et du style de vie, j’ai eu la chance de traîner avec des locaux. J’habitais à Muizenberg dans une petite ville de surfers à 20 minutes de Cape Town. Tout le monde se connaissait, j’ai adoré l’ambiance et la qualité de vie. Pour le coup c’est vraiment très occidentalisé donc on peut se sentir dépaysé de temps en temps mais pas totalement non plus.
Et si ton expérience était à refaire, sauterais-tu sur l’occasion ?
Oui sans hésiter ! Je compte vivre à Londres (quand j’aurais les finances pour) et je veux repartir en Afrique du Sud pour travailler pour la même asso pendant quelques mois.

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